L’angoisse de la performance

Chez les hommes, l’impératif de performance peut être source d’angoisses, parfois au détriment de leur sexualité…

Etre à la hauteur…

La société actuelle prône par la publicité l’impératif incontournable « d’assurer au lit. » Il faut faire X fois l’amour par semaine, donner un orgasme systématiquement à sa partenaire, maîtriser les techniques des préliminaires et connaître le Kâma-sûtra par coeur…

La liste des impératifs est longue et certains hommes la vivent sereinement, d’autres en souffrent et voient leur sexualité se détériorer devant tant de pression.

Certaines circonstances accentuent la vulnérabilité : pénis d’une taille jugée trop petite (à tort ou à raison), remarques blessantes de la part d’une partenaire qui marquent la suite de la sexualité, rupture, perte d’emploi (qui blesse le côté fort et protecteur de l’homme),…

No Stress ! 

Quand l’obligation de performance est très intense, l’adrénaline, l’hormone du stress, peut s’opposer au bon déroulement du rapport sexuel. Elle perturbe sérieusement l’érection et le remplissage des corps caverneux, principale manifestation de l’excitation sexuelle chez l’homme, et elle précipite l’éjaculation.

Si une panne arrive, un cercle vicieux peut se mettre : anxieux à l’idée de ne pas avoir d’érection, les pensées de l’homme se focaliseront sur son érection et plus il voudra un pénis rigide, plus celui-ci deviendra mou… L’homme peut aussi précipiter le rapport et éjaculer, négligeant ainsi le plaisir de sa partenaire.

L’angoisse de l’échec amène à l’échec et l’échec devient l’angoisse.

Plus l’homme pense à sa performance durant l’ébat, plus il devient spectateur du rapport et non plus acteur spontané et insouciant. Et plus il court le risque de perdre son érection et s’éloigne de ses sensations et de son plaisir… La performance tant recherchée n’apporte plus rien de plaisant.